Dans la progression d’un rider, le mental joue un rôle capital.
Peut-être 70% de la capacité qu’a un longboarder à s’améliorer vient de son mental.
La
partie du mental qui fait avancer (ambitions, motivations, passion), et
la partie du mental qui empêche d’avancer (peurs, stress, ego).
Cet article est entièrement dédié à comprendre et maîtriser ce qui mentalement empêche de s'améliorer.Ce qui fait avancer sera abordé dans d’autres articles.Je ne sais pas si ces sujets vont vous toucher, l’article va être un peu philosophique et ne représente que ma vision de la chose.
Auteur : Le chat
Date : 29/02/2024
Parfois tu maudit le caillou qui te fait tomber.
Mais souvent, ton ennemi c'est toi même.
Quand tu as compris ça, tu es prêt à regarder en toi pour t'améliorer.
Sommaire :
1. La croyance du danger
2. Le stress et la prophétie auto-réalisatrice
3. L’ego ou la capacité à se tirer une balle dans le pied
Dans ce sport, le danger peut surprendre et c’est donc important d’être en alerte.
Mais
il y a une différence entre être vif et être en alerte constante, entre
s’adapter à la situation et croire que tout événement va mal
tourner.Être dans la peur lors des runs t’empêche de t’améliorer, tu as
peur d’aller vite, peur de freiner ou peur de drop-foot, ces peurs sont
des cercles vicieux.
Parce que tu as peur, tu ne le fais pas, parce
que tu ne le fais pas, tu n’es pas à l’aise, donc tu as peur donc tu ne
le fais pas.Je ne dis pas de s’attaquer à ce qui n’est pas à ta hauteur,
loin de là, il y a des étapes propres à chacun à respecter pour
progresser pas à pas.
La solution reste l’acceptation du danger, être à l’aise avec le fait que le danger est là.
Rester
focus sur ce dont tu as le contrôle et lâcher prise sur le reste.Une
voiture sur la voie de gauche n’est pas un danger, c’est un danger
potentiel. Prendre peur à ce moment-là ne t’aide en rien, garde ton
sang-froid et observe la situation pour pouvoir s’adapter à un risque
qui devient un danger.Cela demande donc d’être conscient du risque et de
faire la différence entre un danger réel et ton cerveau qui fait une
fixette.
On
a vu la peur et son besoin de l’accepter mais quand l’émotion
s’incruste et se cristallise dans le corps, on appelle ça du stress.
Disons que (au hasard) tu sois tombé en faisant un toeside stand-up et
que tu te casses le pied.
Un bon choix (parmi d’autres) si tu veux
toujours rider, c’est d’y aller progressivement et d’accepter que tu vas
tomber et de rider tranquille sans forcer.
Mais parfois on n’a pas le choix et la peur nous prend le ventre.
Alors
on remonte sur la board en tremblant, on est toujours en train de
vérifier si son foot-stop est bien là, et on déclenche son slide 3
mètres trop tard.
Voilà ce que le stress engendre, on a peur de
slider donc le corps est rigide ce qui retarde les temps de réaction et
augmente le taux de chute.
Alors quoi ? On a peur, on continue
d’avoir peur, on arrête le longboard et c’est réglé ?!Bah si tu veux
arrêter, vas-y, mais saches que la peur va te poursuivre dans d’autres
domaines.
Alors comment reprendre le contrôle de son corps et de ses peurs ?
Visualiser son retour à son niveau pré-chute, savoir le quantifier avec des résultats concrets.
Savoir où tu vas est important.
Être figé dans le refus de se confronter à sa peur du toeside, c’est la faire grandir.
Le contrôle naît de la peur, la maîtrise vient de la confiance. N'essaye pas de contrôler tes émotions, accepte les.
Vouloir être meilleur, avoir moins peur maintenant, tout de suite, ne t’aide en rien, chaque chose arrive à son rythme.
Concentre toi sur ce que tu fais et sache que tu es déjà en train de guérir.
Verbaliser ce que tu ressens à quelqu’un ou pratiquer avec quelqu’un avec qui tu es à l’aise.
La communauté c’est la clé de tout.
Finalement, la racine de tout, c’est toi.
Être dans une situation d’impuissance peut être frustrant.
Approprie toi tes moments de hauts et de bas, et remonte la pente un pied après l’autre.
Les
avantages de la communauté sont multiples, mais parfois cela crée des
biais et problèmes dans la manière dont on interagit avec les autres.
sa peut etre la comparaison avec les autres, ou notre capacité à se sous-estimer, surestimer.
Par
exemple, cela m'est souvent arrivé de descendre avec le but inconscient
de vouloir prouver ma valeur en étant plus rapide que les autres, ou en
faisant un slide en moins.
Ce genre de comportement ne crée que du danger, une fois cela m’a valu de me prendre des barbelés dans le ventre.
Heureusement que je portais un cuir.
Alors oui c’est un danger, pour soi et pour les autres. mais c’est aussi un obstacle à la progression.
La
première raison est simple, on se met plus facilement en danger, donc
on a plus de chute ou plus de temps de guérison, donc on passe moins de
temps sur la planche donc moins de progression.
La deuxième raison
est un peu plus pernicieuse, dès que les autres ne sont pas là, on ne
s’entraîne plus. Pourquoi s’entraîner si l’on ne reçoit pas de
validation en récompense ?
Personne n’aime skater seul mais pour avoir une progression saine, on doit pouvoir aimer skater juste pour l’amour du skate.
Troisième
raison, se sous-estimer. Si tu penses qu’il vaut mieux rester sur les
spots sur lesquels tu es confortable parce que tu n’as pas le niveau,
c’est faux.
Non seulement, tu as le niveau de rider tous les spots à
partir du moment que tu maîtrises l’arrêt complet avec un slide mais en
plus c’est en se lançant dans de nouvelles configurations de virages
que tu apprends le plus.Je ne dis pas qu’il faut partir sur Teutonia dès
que l’on a son pendy, non.
Mais au bout d’un moment,
quand un spot te fais peur, il faut faire un pas après l’autre et se
lancer, quelque soit ta vitesse, qu’importe si tu fais un 15 km/h de
moyenne parce que l’accélération te fais peur.
C’est en éprouvant un
spot que l’on parvient à être maître de sa peur. Ensuite tu pourras
enlever un slide puis 2 puis slider qu’aux épingles et ainsi de suite.